Pathologie

Amputations complètes

 

SOS MAINS de l’Institut Français de Chirurgie de la Main – IFCM

 

Depuis la première replantation d’une main complètement amputée réalisée avec succès par Chen et al. En janvier 1963 à Shangaï, le domaine des replantations de la main et des doigts a considérablement évolué grâce au développement de ma microchirurgie. La possibilité de suturer des vaisseaux et des nerfs par des techniques microchirugicales a tout naturellement entraîné des succès facilement médiatisés
Mais derrière cet aspect bruyant, une replantation de la main ou d’un doigt n’est légitime que si elle de bonnes chances d’aboutir à un résultat fonctionnel utile pour le blessé.

Amputation

Les principes généraux :

  • Conditionnement :
    le principe est de ne pas perdre de temps. Le fragment est nettoyé sous l’eau, puis placé dans une compresse, placée, elle-même dans un sac plastique étanche. Cette poche est elle-même posée sur des glaçons pour protéger les tissus dévascularisés en abaissant la température vers 4°.
 

Les « doigts de porte »

 

SOS MAINS de l’Institut Français de Chirurgie de la Main – IFCM

 

Les traumatismes par écrasement de la dernière phalange représentent l’urgence chirurgicale pédiatrique la plus fréquente dans notre centre.
Son incidence est évaluée à au moins 3,5% des accidents domestiques de l’enfant (CANAM 1991).

Bien que tous les âges soient touchés il existe un pic de fréquence entre 1 et 3 ans et le majeur est le premier atteint en fréquence. Les portes ou portières sont effectivement en cause dans 75% des cas.

Quelles sont les lésions possibles ?

Les lésions vont d’une simple ecchymose pulpaire à une amputation complète en passant par :

  • L’hématome sous unguéal
  • La désinsertion de la tablette de l’ongle
  • Une plaie plus ou moins contuse du lit de l’ongle
  • Une fracture de la phalangette (P3) pouvant parfois intéresser le cartilage de croissance (lésion de SEYMOUR) ou la surface articulaire de l’articulation avec la phalangine (P2), inter-phalangienne distale
  • Une atteinte tendineuse (insertion de l’extenseur ou du fléchisseur)
  • Des lésions neuro-vasculaires allant jusqu’à l’ischémie distale

Doigt Porte1Doigt Porte2
Doigt Porte3Doigt Porte4

Quel est le traitement ?

 

Les panaris

 

SOS MAINS de l’Institut Français de Chirurgie de la Main – IFCM 

 

Qu’est ce qu ‘un panaris ?

Un panaris est une infection aiguë d’un doigt qui atteint la peau et les tissus sous la peau, à la suite d’une piqûre septique souvent minime voire passée inaperçue.
Dans la majorité des cas, il s’agit d’une infection qui survient au bord de l’ongle à la suite de l’arrachement d’une petite peau, c’est la classique  » tourniole « .ou  » mal blanc  »
Néanmoins, un panaris peut se localiser sur l’ensemble du doigt.

Quels sont les signes cliniques ?

Pan2
Initialement, il s’agit d’une douleur au bord de l’ongle, avec une sensation de tension. La peau est rouge, chaude et un peu gonflée. Ce stade est encore réversible, soit spontanément, soit après un traitement local.
Après quelques heures à quelques jours, la douleur devient intense, pulsatile, insomniante. La zone infectée est rouge, douloureuse et très gonflée et du pus est parfois visible au bord de l’ongle. 

Les phlegmons

 

SOS MAINS de l’Institut Français de Chirurgie de la Main – IFCM

 

Qu’est ce qu’un phlegmon ?

Les tendons fléchisseurs sont entourés d’une gaine, étendue de la base de P3 à la tête du métacarpien correspondant. Cette gaine est tapissée intérieurement d’un tissu synovial qui circonscrit une cavité virtuelle remplie du liquide synovial.

L’ infection de cette gaine s’appelle un phlegmon.

Deux modes de contamination sont à distinguer :

 

  • inoculation directe par un agent vulnérant : lors d’une piqûre septique ou d’une plaie de la gaine, les germes peuvent se propager rapidement le long du tendon.
  • inoculation indirecte par diffusion au contact de la gaine à partir d’un foyer infectieux voisin.
    C’est une infection grave, d’évolution très rapide qui peut laisser des séquelles si elle n’est pas précocement diagnostiquée et traitée.

    Phlegm2Phlegm
    Phglom

    Quels sont les signes cliniques ?

    Quelques heures à quelques jours après le traumatisme (plaie par couteau, tournevis, piqûre, griffure, morsure…) apparaissent un gonflement du doigt, des douleurs sur le trajet du doigt, dans la paume voire au pli du poignet.

 

Les morsures animales

 

SOS MAINS de l’Institut Français de Chirurgie de la Main – IFCM

 

Les morsures animales sont devenues un véritable phénomène de société depuis que la population des animaux de compagnie ne cesse de croître. 7% à 17% des patients consultants pour morsure animale développeront une infection à Pasteurella Multocida.

Les morsures de chats sont responsables de 65% des cas d’infection.

Quelles sont les lésions possibles ?

L’aspect initial n’est pas toujours alarmant et le délai de consultation des blessés est donc souvent retardé.

En se référant à la classification de Vilain et Michon nous distinguerons les morsures mutilantes, les morsures délabrantes, les morsures ponctiformes ou multi-ponctiformes.

C’est ce dernier type qui pose le plus de problèmes car sous une apparence anodine, la gravité réelle peut être mésestimée par le patient mordu ou par le médecin.

Leur gravité potentielle dépend :

  • de l’agressivité de l’animal mordeur et de l’importance des lésions mécaniques.
 

Fractures de la clavicule

 

Présentation de l’Institut Français de Chirurgie de la Main spécialisé dans les pathologies de l’épaule – IFCE

 

Qu’est ce qu’une fracture de la clavicule ?

Fractures Clavicule 1La clavicule est un os qui relie en partie le membre supérieur au thorax. Il se situe entre une partie de l’omoplate (appelé acromion) et le sternum. Il s’agit d’un os long en forme de S qui se trouve juste sous la peau.
Outre la particularité d’être superficielle, la clavicule est proche également des gros vaisseaux et des nerf qui se dirigent vers le membre supérieur en passant sous son 1/3 interne.

Les fractures sont fréquentes (15 % des fractures) concernent souvent l’adulte jeune et sont généralement bénignes. Elles surviennent lors d’une chute sur l’épaule ou d’un contact violent lors de certains sports.
Fractures Clavicule 2Les fractures concernent le plus souvent le 1/3 moyen qui correspond à la zone de faiblesse de l’os (75 %), plus rarement le ¼ externe (20%) et exceptionnellement le ¼ interne. 

Epicondylite ou tennis-elbow

 

Présentation de l’Institut Français de Chirurgie de la Main spécialisé dans les pathologies du coude – IFCM

 

Qu’est ce que le tennis-elbow ?

Le terme de tennis-elbow ne résume pas a lui seul l’ensemble de la pathologie douloureuse chronique du coude. Le terme d’épicondylalgie chronique est mieux adapté car il correspond a un surmenage des muscles épicondyliens.
Les autres douleurs chroniques du coude représentent de véritables enthésopathies d’ou le terme d’épitrochleite, tendinite, olécranite, etc.

L’epicondylite est de loin l’atteinte la plus fréquente puisque plusieurs études ont montrée que 50% des joueurs de tennis présentaient au moins une fois une épicondylite avec une durée moyenne de deux ans et demi, mais le sport et en particulier le tennis n’est pas spécifique des ces lésions du coude.A des degrés variables, 3 types de lésion peuvent s’associées pour provoquer une épicondylalgie :

  • une tendinopathie d’insertion ou enthésopathie.
    En raison de l’insertion du cône des muscles épicondyliens, zone de faiblesse musculaire, et en raison de la stabilisation du coude par les épicondyliens en
    extension, l’épicondylite est une véritable pathologie de la préhension qui est donc a relier avec le volume du manche, du marteau ou de la raquette.
 

Arthrose de l’épaule et prothèse

 

Présentation de l’Institut Français de Chirurgie de la Main spécialisé dans les pathologies de l’épaule – IFCE

 

Qu’est ce que l’arthrose de l’épaule ? 

L’arthrose est la conséquence de l’usure progressive des cartilages articulaires. Lorsque le cartilage a disparu, les surfaces osseuses frottent directement l’une contre l’autre entraînant la douleur et l’enraidissement.

L’épaule est moins souvent atteinte par l’arthrose que la hanche ou le genou, car elle ne supporte pas le poids du corps. Cependant c’est l’articulation la plus mobile de notre corps et surtout travaux lourds et/ou répétitifs peuvent l’user précocemment.

L’arthrose de l’épaule n’est pas exceptionnelle après 60 ans. Elle est plus fréquente chez la femme que chez l’homme, les deux épaules sont souvent atteintes mais à des stades cliniques et radiologiques différents.

Quels sont les symptômes de l’arthrose de l’épaule ?

Au début, la douleur survient lors des mouvements. Elle devient ensuite presque permanente, empêchant de dormir sur le côté le plus atteint. 

Rupture de la coiffe des rotateurs

 

Présentation de l’Institut Français de Chirurgie de la Main spécialisé dans les pathologies de l’épaule – IFCE

 

Qu’est ce que la rupture de la coiffe des rotateurs ?

La coiffe des rotateurs est un ensemble de tendons jointifs qui recouvrent le tête de l’humérus. Leur action est essentielle pour la fonction de l’épaule.

Dans la majorité des cas il s’agit initialement d’une rupture partielle de la coiffe habituellement du tendon dus sus-épineux, près de son insertion trochitèrienne. Ainsi altérée, la coiffe est déficiente et sous l’action du deltoîde il se produit lors de l’écartement du bras en abduction une ascension de la tête humérale. Cette ascension entraine un conflit qui peut être douloureux et favorise l’extension et l’aggravation des lésions vers le tendon sous-scapulaitre et sous-épineux allant jusqu’à la rupture complète.

Quels sont les symptômes de la rupture de la coiffe des rotateurs ?

Il existe classiquement deux variétés de rupture :

  • la rupture traumatique :
    elle s’observe vers 50 ans à la suite d’effort violent, bras en abduction, ou d’une chute , plus rarement après un effort minime ; une atteinte dégénérative antérieure est presque toujours présente.
 

Syndrome du conflit sous-acromial

 

Présentation de l’Institut Français de Chirurgie de la Main spécialisé dans les pathologies de l’épaule – IFCE

 

Qu’est ce que le syndrome de conflit sous-acromial ?

Le syndrome de conflit sous-acromial (CSA) correspond à un frottement anormal entre l’acromion et la partie supérieure de l’humérus. Ce frottement est douloureux et se produit essentiellement lors d’un effort de soulèvement à la hauteur des épaules, c’est à dire vers 90° d’élévation antérieure ou en abduction c’est à dire sur le côté.

Ce conflit entraîne une réaction inflammatoire et peut apparaître pour plusieurs raisons :

  • soit l’acromion a une forme en crochet, ce qui se voit sur certaines radiographies,
  • soit les muscles qui abaissent l’humérus sont usés,
  • soit c’est un surmenage de cette région par une activité répétitive les bras en l’air, qui entraîne une tendinite locale.

Quels sont les symptômes du conflit sous-acromial ?

Le diagnostic repose sur le déclenchement de la douleur lors de certains mouvements ou tests.